Aristote, le philosophe grec, découvre que la lumière entrant dans une pièce sombre par un petit trou projette sur le mur d’en face l’image inversée des objets placés devant l’orifice « la camera obscura »
Des alchimistes constatent que les sels d’argent exposés à la lumière noircissent. Plus tard ces mêmes sels d’argent seront utilisés comme surface sensible dans la fabrication des films (ou pellicules photo)
Le savant naturaliste Hassan ibn al Haitham (mathématicien arabe) décrit le principe de la chambre noire et précise que l’image sera d’autant plus nette que l’ouverture est petite.
L’érudit Léonard de Vinci décrit la caméra obscura. C’est la transformation de la chambre d’aristote en un appareil portatif. C’est le début de l’appareil photo (sans pellicule) Il s’agit d’une boite fermée appelée chambre noire. La lumière entre par un petit trou, le sténopé et les rayons lumineux dessinent sur un des côtés l’image inversée face au petit trou.
Jérôme Cardan met une lentille à la place du trou et ajoute un miroir qui redresse l’image sur une plaque de verre. Ainsi on peut copier l’image sur un calque.
Giovanni Battista della Porta décrit la "camera obscura" en détails : sa construction ainsi que les usages qu’on peut en faire.
Daniel Barbaro ajoute un diaphragme à l’appareil.
La chambre noire devient portable et compte des lentilles de différentes distances focales; à cette époque, elle servait principalement aux dessinateurs.
Johann Heinrich Schulze découvre que la lumière noircit certains composés d’argent.
En 1827, Nicéphore Niepce photographia le paysage à partir de sa fenêtre.
Le problème de la camera obscura est toutefois que l’image peut être projetée sur une plan, mais n’est pas enregistrée de manière durable sur un support. C’est seulement depuis 1839 que l’enregistrement et la conservation d’images photographiques sont possibles grâce aux inventions des frères Claude et Joseph Nicéphore Niepce, de Henry Fox Talbot et de Louis Jacques Mande Daguerre. Joseph Niepce réussit à enregistrer une image positive à l’aide d’une plaque de zinc en duite d’asphalte. Daguerre rendit les images enregistrées durables en les fixant avec du sel de cuisine, c’était en 1839 qui est considérée comme l’année de la naissance de la photographie. William Talbot, par contre, développa la technique négatif - positif, que nous connaissons aujourd’hui dans le matériel photo classique et qui rendit possible le tirage d’un grand nombre de reproductions à partir d’une photo prise une fois.
En 1831, Jacques Daguerre, réalisa ses premières images sur des plaques de cuivre recouvertes d’une couche photosensible d’iodure d’argen). Soumises à des vapeurs de mercure, une image positive était ensuite fixée grâce à du sel marin.
Nicéphore Niepce meurt à l’âge de 68 ans.
William Henry Fox Talbot réalisa le premier négatif de l’histoire.
Talbot mit au point un procédé photographique passant par un support négatif permettant d’obtenir un nombre illimité de tirages, cette nouvelle méthode prit le nom de "calotype".
Le calotype est breveté et sera utilisé une dizaine d’années, laissant place à des méthodes sur verre à "l’albumine" et au "collodion" humide.
Claude-Félix Abel Niepce de Saint-Victor (neveu de Nicéphore Niepce) communiqua à l’Académie des sciences un procédé de photographie sur verre.
Frederick Scott Archer introduisit le procédé au collodion humide sur plaque de verre.
Richard Leach Maddox remplaça la gélatine par du collodion ce qui permis d’accroître la sensibilité des plaques.
George Eastman fabriqua une pellicule faite de d’une longue bande de papier recouverte d’une émulsion sensible.
Ce même Eastman produisit le premier support de pellicule souple et transparent, sous la forme d’un ruban de nitrate de cellulose.
A La fin du XIXe siècle, la première période de la photographie s’achève et laisse place à l’accroissement des photographes amateurs grâce à l’invention du rouleau de pellicule.
Le début du XXe siècle marque le développement de la photographie commerciale ainsi qu’une plus grande maîtrise des procédés de plus en plus complexes de la photographie noir et blanc.
Auguste ( 1862/1954 ) et Louis ( 1864/1948 ) LUMIERE inventent le "cinématographe" ( film à vitesse variable, 1ere séance publique le 25 décembre 1893 dans les sous-sols du Grand Café de Paris ).
Les frères LUMIERE inventent l"autochrome" ( plaques à base de fécule de pomme de terre teintées aux 3 couleurs fondamentales , mises en vente en 1907 ), seul procédé utilisé par les amateurs jusqu’en 1940 exigeant des temps de pose de plusieurs secondes.
Les premières 65 années de la photographie, ce sont plus ou moins de volumineuses caisses en bois qui ont dominé le monde photographique. Les premiers appareils photo à viseur du visionnaire George Eastman rendirent la photographie accessible aux masses de la population. Son concept « You push the button, we do the rest » fut la base du triomphe de la photographie l’enregistrement de souvenirs visuels devint un média pour les masses.
Les premiers appareils photo n’avaient toute fois pas encore d’aide pour la mise au point et les résultats étaient selon l’ouverture du diaphragme et la distance focale plus ou moins satisfaisants. Même lorsque les appareils photo disposaient d’un réglage de la distance, il fallait évaluer la distance et la reporter manuellement sur l’objectif. Les appareils à plaque par contre permettaient de vérifier la netteté visuellement sur un verre dépoli. A condition de disposer d’un pied et d’une loupe ...
Particulièrement pour les formats de film de 6 x 9 à 13 x 18cm qui, à cette époque-là, étaient encore habituels, l’évaluation était une aventure incertaine. D’autant plus que l’utilisation de petites ouvertures de diaphragmes étaient pratiquement exclues en raison de la faible sensibilité des émulsions entre 9 et 25 ASA et les temps d’exposition qui y étaient liées.
Même « Le roi des indiscrets », comme on avait appelé le premier journaliste photographe Dr. Erich Salomon (1886-1944), devait, avec une intensité lumineuse de 1,8 énorme pour l’époque et une distance focale de 125 mm, dans le format 6,5 x 9 cm de son Ermanox, évaluer la distance. Les viseurs de l’époque ne permettaient que de viser pour déterminer grossièrement le cadrage de l’image, ils ne permettaient cependant pas de régler la netteté.
Dans les années 1920, les progrès des procédés photomécaniques utilisés dans l’imprimerie permirent l’augmentation de l’illustration des journaux et des magazines ce qui entraîna une naissance du point de vue commercial de la photographie de réclame et de publicité.
L’appareil de format 35 mm fut commercialisé en Allemagne et séduisit aussi bien les amateurs que les photographes professionnels.
Pour le dilemme de la visée, ce sont des constructions auxiliaires qui apportèrent en premier de l’aide comme par exemple le principe à deux yeux du Rolleiflex de 1929 ou les télémètres à grande base surajoutés tels que FODIS, FODUA ou FOFER construits sur le principe de la triangulation de Leitz Wetzlar, qui sont vendus à partir de 1923 aussi bien pour des appareils photo d’autres marques que pour les propres appareils.
L’union entre les viseurs à cadre et le télémètre débuta dès 1932 avec la parution du Leica II modèle D et du Contax Ia. Depuis 1936, avec l’introduction sur le marché du premier appareil photo reflex, de l’Exakta A, les esprits sont partagés quel est maintenant le principe le plus précis, le plus rapide ou le plus universel. Après d’énormes fluctuations des parts du marché au cours des premières années, le principe de l’appareil photo reflex triomphe depuis la fin des années 1960. En 1673, Horke avait construit la « camera clara » à miroir et verre dépoli pour ainsi dire le premier appareil reflex.
Comme premier appareil reflex au sens actuel du terme avec un miroir arrière pivotant, a paru toutefois en 1936 l’Exakta-A d’August Arnold chez l’usine d’appareils photo Ihagee de Dresde. Ce principe est encore actuellement utilisé dans beaucoup d’appareils photo analogiques et numériques de la photographie de mode et de reportage.
L’apparition de la pellicule couleur Kodachrome et 1936, celle de la pellicule Agfacolor. Toutes deux permettant d’obtenir des diapositives, elles ont marqué le début de la grande renommée des pellicules couleurs.
La commercialisation des négatifs couleurs Kodacolor contribuèrent à rendre la photographie couleur encore plus populaire.
Edwin H. Land réussi à mettre au point l’appareil Polaroid Land, permettait d’obtenir en quelques secondes une épreuve positive sur papier.
Production du premier hologramme.
Eclosion du premier "Polaroid" couleur et apparition de l’appareil " Instamatic 50 " de Kodak.
Fabrication des premiers appareils reflex à contrôle automatique et prise de la première photo de la Terre, vue de la Lune (Appolo 8).
Invention du premier appareil auto-focus (Konica).
Création de la première caméra électronique compacte.
Naissance du premier appareil numérique sans film.
Depuis, ces 50 dernières années, seuls les Leica de la famille M ont survécu comme des rocs contre le déferlement grâce aux innovations ininterrompus et le plus haut niveau de qualité le changement des autres modèles d’appareils photo, car le développement des appareil à viseur ne s’est pas non plus arrêté. La base du confort de tous les modèles ultérieurs a été créée par les constructeurs de Leitz : Willi Keiner, Erich Mandler et Robert Eckhardt pour le M3, présenté en 1954, un Leica IV ayant un viseur, qui dispose de plus de 6 cadres de visées réfléchis pour des distances focales de 28 à 135mm et offre aujourd’hui encore un très grand confort. Et ceci bien que le premier prototype de cette technologie ait déjà été réalisé en 1935.